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Comme le vent

Textes d'hivers

LE DRAGON DU BOIS DE POUSSEBOU

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                LE DRAGON DU BOIS DE POUSSEBOU

Dans le bois de poussebou,  il y avait un trou. Avec sa forme bien ronde, il ressemblait à un volcan éteint. Au dessus, trois immenses blocs de rocher se dressaient dans le ciel. Les habitants du village voisin racontaient d’étranges histoires à propos de ce trou qu’ils appelaient le « trou poussebou ». Un énorme monstre était enfoui dans la montagne. le trou poussebou, c’était sa gorge; Et Les trois gigantesques rochers, ses dents.  Un vieux grand père jurait que ce dragon de poussebou avait, il y a très longtemps, craché des flammes par cette gueule ouverte. Une dame disait à qui voulait l’entendre : « un jour, j’ai vu ses dents…bouger ! ! »

Boris n’avait pas peur de ce dragon. De sa chambre, il voyait tous les jours les énormes dents. Il habitait depuis sa naissance ce village de montagne à coté du bois. Il y jouait souvent avec ces amis et le connaissait bien. Mais il ne s’était jamais aventuré jusqu’au trou de poussebou.  Il se disait :

Quand je serai grand, un jour, j’irai la voir, la gorge de ce dragon! 

Et ce jour arriva. Boris prit son sac à dos qu’il utilisait pour aller en classe, et dedans il mit du pain, un pull, une lampe, et surtout son arc et ses flèches. Il partit de bon matin. Le soleil se levait à peine sur les trois dents du dragon. Il prit un chemin forestier en direction du trou poussebou. Lorsqu’il fut au bord de celui-ci, il sortit un morceau de pain de son sac. Il le leva bien haut et cria :

                -Dragon, dragon m’entends –tu ? Que fais- tu ? Es tu sourd ? Je t’ai apporté du pain ! Tiens, prends-le ! 

Pas de réponse. Le silence enveloppait la forêt et coulait jusqu’au fond du trou. Boris hurla :

                - Dragon, as tu peur ? Moi, je n’ai pas peur de toi. Je veux te connaître ! Sors ! 

Soudain une corneille s’envola du fond du trou et ses ailes découpèrent l’air frais du matin en faisant de grands ‘ Frrrrrrrrrrrr, Frrrrrrrrrrr’. Boris sursauta et gémit :

-Maman !

 Il mit la main devant ses yeux. La corneille lança des « Croaaas »  étonnés et disparut dans la forêt. Boris pensa :

-Ouf, ce n’est qu’une corneille qui s’est échappé de la gueule du dragon. Peut-être que ce monstre se réveille … 

                Une petite flamme s’alluma au fond du trou. Boris se leva et vit une silhouette de femme accroupie près d’un petit feu.

-Mais oui, le dragon se réveille et crache du feu pour se chauffer la voix , se dit Boris.

Il saisit son sac et sortit son arc et une flèche terminée par un bouchon de liège. Alors, comme un sioux, il s’approcha sans faire de bruit de la femme accroupie.

 

                Elle était vêtue d’une longue robe violette et d’un chapeau pointu à large bord de la même couleur. Boris avança encore à pas de loup. Sous le chapeau, des cheveux blonds ondulés sur de gracieuses épaules. La femme était de dos. Elle cuisait quelque chose sur le feu  ? Boris s’avança encore sans bruit. Il se trouvait maintenant  à quelques mètres de la femme qui, à cette distance, paraissait jeune.

-Bonjour, mon garçon , dit elle sans se retourner d’une voix aigue, claire et charmante.

 

Boris sursauta. Comment avait-elle pu le voir ?

-Et puis, en plus, elle sait que je suis un garçon, se dit –il. Elle doit avoir des pouvoirs magiques. Une fée, voilà, c’est une fée ! ! ! 

Boris avait lâché son arc et sa flèche. Il restait immobile, envouté par un charme magique, lorsque la fée se retourna rapidement et dit :

-Viens, approche 

 

                La femme était vieille et horrible. Elle avait des rides sur le front, un nez crochu avec de gros boutons, un menton énorme. Ses joues tombaient  vers son cou qui ressemblait à celui d’un dindon. Boris se crispa. Il avait très peur. Il voulait courir, partir, fuir. Mais il ne pouvait pas bouger, même pas le petit doigt. Il ouvrit la bouche pour crier mais aucun son ne sortit.

-Je sais. Je ressemble plus à une sorcière qu’à une fée, dit la femme. Mais c’est le dragon qui m’a transformée. Avant, j’étais une magnifique jeune fille et j’avais des pouvoirs magiques. Mais le dragon me les a pris. Je suis sa prisonnière. Je dois rester dans sa bouche, allumer sa flamme tous les matins et l’éteindre tous les soirs. Il y a plein d’autres prisonniers à l’intérieur, dans le ventre. 

Elle tendit la main vers le trou. Boris vit qu’elle avait gardé ses yeux de jeune fille. Mais ils étaient tristes, très tristes.

-Est-ce que je peux t’aider ?  demanda Boris.

-Oui, dit la fée, enfin, je crois. 

- Alors comment ?  interrogea Boris à voix basse, regardant autour de lui si personne d’autre ne l’écoutait. 

- Il te faut trouver le caillou magique. Je ne sais pas à quoi il ressemble mais il paraît que le loup Billy peut te guider jusqu’à lui. Grace à son pouvoir magique, il te permettra de rendre la parole aux « Lignifiés », des prisonniers du dragon qui vivent dans une clairière,  et ils te diront la formule magique pour me transformer en fée. Alors, je vous délivrerai tous ! 

- Et ce loup, ou habite-t-il ? Ou puis-je le trouver ? demanda le garçon.

-Continue au fond du trou et cherche la pierre du loup… Là-bas, tu le retrouveras !affirma la fée. 

-Bon, alors je pars tout de suite à sa recherche ! A bientôt, fée… au fait, comment t-appelles-tu?

-Je m’appelle Rose et toi ? 

-Moi, c’est Boris. Alors courage, à bientôt !

-Bonne chance à toi, Boris !

Il reprit son arc et sa flèche et descendit vers le fond du trou de poussebou. Au fur et à mesure qu’il s’enfonçait, l’obscurité pesait de plus en plus sur ses petites épaules.

- Courage, il faut que je trouve le loup et que je lui parle, se rassura-t-il.

A ce moment, il entendit un hurlement lointain. Il faisait à présent  très sombre. Boris s’arrêta. Il avait l’impression que quelqu’un l’observait. Il distingua alors des yeux devant lui, sur sa droite ; sur sa gauche.Il se retourna. Il en vit aussi. Boris distinguait maintenant des dizaines yeux brillants dans le noir. En haut, en bas aussi.

-Qui êtes vous ? Montrez-vous ou je vous tire des flèches !  cria Boris d’un ton menaçant.

Il chercha à tâtons sa lampe dans son sac. Mais des bougies s’allumèrent une à une et le garçon vit un à un des petits sourires se dessiner dans l’obscurité, puis autour ces sourires des visages colorés apparaître. Des petits lutins tenaient des bougies dans leurs mains. Ils levèrent en même temps leurs bras et firent un mouvement pour dire bonjour. Lentement, les lutins s’approchèrent.

- Bonjour, qui es tu ?  demanda l’un d’entre eux.

-Salut, que viens tu faire ici ? questionna un autre.

-Bonjour, grand garçon, je m’appelle Kalou, dit un autre en se grattant son bonnet jaune.

-Bonjour, je m’appelle Boris. Je cherche le loup Billy. Il paraît que je peux le trouver vers la pierre du loup. Pouvez-vous m’indiquer comment y aller ?

-Nous allons t’accompagner ! répondit Kalou.  Mais Billy se cache car les soldats du dragon le cherchent pour l’enfermer ! Nous allons l’attendre dans notre village car tu ne peux pas le trouver dans la forêt. Il est bien trop discret.  Nous demanderons aux oiseaux de l’avertir de ta présence parmi nous et il viendra.

En chemin, Kalou leur raconta comment ils avaient été faits prisonnier par le dragon :

-Nous vivions dans la forêt dans des maisons perchées sur les arbres. Nous étions très heureux. Le dragon nous a fait prisonnier ! 

-Vous aussi, alors ! Comme ceux qui ne peuvent plus parler ! s’exclama Boris

- Ah oui, les membres de la tribu des Lignifiés! s’écria Kalou. Le dragon leur a enlevé la parole parce qu’ils criaient qu’ils voulaient être libre ! Il les a aussi transformés ! Personne ne se rappelle à quoi ils ressemblaient avant ! Eux non plus ! Ils sont tous habillés de la même façon : des costumes et des cravates grises. Ils ont tous une petite sacoche en cuir avec des feuilles blanches dedans, beaucoup de feuilles blanches. Ils doivent toujours la porter avec eux, même si cela est très lourd, et sans jamais perdre une seule feuille ! Ils en ont besoin pour vivre. D’ailleurs ce fardeau les empêche de s’envoler quand le vent se lève. Ils adorent se balancer debout dans la tempête. La pluie les remplit encore plus de joie ! Ils restent des heures sous les gouttes en regardant le ciel, la tête en arrière et la bouche ouverte ! Tu vois, ils arrivent à être heureux quand même ! 

-Tant mieux pour eux !se réjouit Boris. Mais à vous, le dragon ne vous a rien fait, n’est ce pas ?

 -Si, il nous a aussi jeté un sort, répondit Kalou. Nous devenons de plus en plus petits. Mais cela ne nous gène pas, nous nous adaptons. Notre taille ne nous empêche pas d’être heureux. Nous cultivons nos champs de plus en plus petits. Nous construisons des maisons de plus en plus petites. Tu vois, le dragon croit nous avoir joué un tour mais nous sommes heureux !

Ils arrivèrent dans l’après midi au village des lutins.

                Des petites maisons charmantes disposées en rond ressemblaient à des gros champignons rouges et blancs. Des enfants s’élancèrent vers les nouveaux arrivants en criant « bonjour ». Le soir, les lutins préparèrent un repas délicieux pour Boris. Une fête magnifique commença. Un orchestre joua des morceaux rythmés et Boris

se mit à danser au milieu de ses nouveaux amis. Il était leur libérateur.

 

                Soudain, au milieu de la nuit, un terrible grognement interrompit la fête: le dragon était en colère et grognait ! Il avait appris la présence de Boris dans la forêt. Il hurlait à ses soldats : « attrapez le ! capturer l’intrus !!! » . Aussitôt, l’armée de fourmis géantes se mit en marche. On entendait au loin le bruit mécanique de leurs pas lourds et le cliquetis de leurs armures.

 

-Les fourmis soldats, les fourmis soldats ! ! ! Crièrent les lutins en courant dans tous les sens.

-il faut partir, courir, les fourmis soldats te recherchent, dit Kalou à Boris. Il y en a des milliers !

Il saisit Boris par la main et l’entraîna.

 

Les fourmis soldats étaient énormes, aussi grosses que des rhinocéros.  Leurs yeux globuleux sortaient de leurs têtes poilues. Au milieu, deux mandibules grandes comme des bras se terminaient par des griffes pointues et coupantes. Avec leurs longues pattes, aussi longues que celles des girafes, les fourmis soldats avançaient à pas de géant. Mais heureusement, leurs mouvements lents laissaient une chance de fuir à Boris et Kalou. Mais il ne fallait pas tarder.

 

Kalou entraîna Boris. Ils coururent longtemps jusqu’au petit matin. Les arbres de la forêt étaient de plus en plus espacés. Kalou , courrait assez vite pour un lutin et Boris commençait à être fatigué.

-Kalou , où allons-nous ? C’est encore loin ? J’en ai marre.

-Courage, encore un effort. Nous arrivons au pays des collés et des pas collés ! Regarde ! Là-bas !

 

Un pré s’étendait devant eux. Au loin, l’herbe verte faisait place à une terre rose. Les quelques arbres qui se découpaient à l’horizon avaient aussi une couleur rose mélasse. Au bout d’un moment, Kalou s’arrêta.

-Nous pouvons marcher à présent, affirma-t-il. Je ne vois pas les fourmis soldats du Dragon. Je ne les entends qu’à peine. Elles sont loin. Elles ne pourront plus nous rattraper avant le pays des collés et des pas collés.

 

Dans ce pays tout était fait en bonbon: les maisons, les voitures, les trottoirs, tout. Lorsque le soleil brillait et chauffait, le bonbon fondait un peu et les gens restaient collés dessus.

Lorsque Boris et Kalou arrivèrent dans ce pays magique, ils virent un bonhomme avec la main collée contre un mur.

-Qu’est-ce qu’il a ? demanda l’enfant. Pourquoi reste-t-il sans bouger ?

-Il est collé ! répondit le lutin. Fais bien attention ! Ici, tout est en bonbon et ce mur aussi ! Si le bonbon est un peu chaud, il colle et alors c’est impossible de se détacher ! La nuit, il refroidi  mais ceux qui sont collés ne bougent plus.  

Plus loin, une femme marchait péniblement dans la rue avec une chaise en bonbon collée à ses fesses.

-On va traverser ce pays avant que ça ne chauffe trop, dit Kalou. Surtout ne touche rien !.

 

Plus loin, un homme sur une petite balançoire dormait.

« Il s’est collé dessus quand il était petit, chuchota Kalou. »

Un autre avec une longue barbe était suspendu à une branche.

« Lui aussi, dit Kalou, il a voulu faire le cochon pendu quand il était enfant. Regarde, son ami a voulu scier la branche et il est resté collé aussi. »

« Comment mangent tous ces gens collés ? demanda Boris.

-Les gens pas collés s’occupent d’eux. Oh, ils sont heureux. Ne t’inquiète pas. De toute façon, ici, chacun sait qu’il finira un jour ou l’autre collé dans le bonbon!»

Le soleil du matin apparaissait au-dessus des maisons et commençait à faire fondre les toits. Une goutte de bonbon fondu tomba dans les cheveux de Boris. Kalou attrapa le bras de Boris.

« Ne touche pas tes cheveux ou alors tu vas avoir des ennuis. On enlèvera ça après! Viens, il faut traverser le pays avant qu’il ne soit trop tard ! »

Ils coururent à nouveau. Un bonbon gros comme une pastèque tomba d’un arbre devant Boris qui se baissa pour le ramasser.

« Non, hurla Kalou en poussant Boris en avant ! » Boris tomba et la manche de son pull-over toucha le bonbon et resta collée à celui ci

 « Ne bouge pas, dit Kalou, en maintenant fermement Boris au sol. Ça va ?

-Heu, oui.

-Alors enlève ton pull sans toucher le bonbon !  vite ! Si ça coule à travers, ça va te coller ! »

 

Boris exécuta immédiatement l’ordre et, avec beaucoup de précaution, il se débarrassa de son sac à dos puis de son pull et se leva.

«-Ouf, dit Kalou, il faut abandonner ton pull ici et continuer! Allez viens ! » 

 

Boris attrapa son sac ou dépassait son arc et ses flèches et le remit sur son dos. Quelques mètres après, il se retourna et vit son pull englué dans le bonbon géant qui fondait. Au loin, une masse d’arbres verts sombres barrait l’horizon.

« -Cette forêt se trouve hors du pays des collés et des pas collés, annonça Kalou. Nous voilà sauvés ! Les fourmis soldats ne le traverseront pas avant tard dans la nuit quand le bonbon sera refroidit».

En s’approchant, ils aperçurent  une silhouette noire qui attendait à l’orée du bois, à coté d’un bloc de rocher de la taille d’une petite maison : la pierre du loup ! C’était Billy.

 

Il se tenait assis sans bouger, comme une statue. Ses yeux brillaient à travers l’ombre des arbres. Kalou s’élança.

 

« -Billy, Billy, comme nous sommes heureux de te voir !

-bonjour Kalou, bonjour Boris.

-Il faut que je te coupe tout de suite la mèche de cheveux avec cette goutte de bonbon, dit Kalou à Boris.

Kalou saisi son coutelas rudimentaire, demanda a Boris de se baisser, et coupa la mèche et la lança dans la forêt. 

«- J’ai appris que tu voulais me voir. Et pourquoi donc ? demanda Billy à Boris.

-Oui, nous avons besoin de ton aide, répondit Boris. L’armée des fourmis nous poursuit. Le dragon me recherche. La fée Rose a affirmé que tu pouvais nous guider vers le caillou magique. Je dois le ramener aux Lignifiés  pour qu’ils retrouvent la parole. Ils pourront alors dire la formule magique à Rose qui nous délivrera tous.

- hum, le caillou magique, marmonna Billy. J’en ai entendu parler. Il est en haut des trois dents du dragon. Il faut les escalader quand le dragon dort et sans le réveiller, sans le chatouiller. S’il se gratouille les dents en dormant, il nous écrasera !

-« Nous devons commencer l’ascension maintenant, s’écria le garçon. Le dragon dort et l’armée des fourmis géantes est loin, de l’autre coté du pays des collés et des pas collés. »

-« Venez, ordonna le loup, je vais vous conduire. Je connais des passages secrets… »

 

Un long moment après, ils étaient arrivés au pied des trois dents qui s’élevaient devant eux comme des tours géantes. Boris était très fatigué.

-« J’ai sommeil, gémit-il. J’ai les jambes en coton ! Je n’aurai jamais la force de monter ! »

-il faut qu’on se repose, affirma Kalou. »

-« D’accord, dit  Billy, on va faire une halte ici derrière les buissons. »

 

Boris s’endormit aussitôt .Il commença alors un drôle de rêve : il était debout sur un glaçon géant qui flottait sur la mer. A coté, des manchots le regardaient.

                -« Ou suis-je ? demanda-t-il.

                -Au pays des manchots, des baleines blanches et des phoques. Au pays de la glace, de la neige et du vent glacial ! D’ailleurs, il se lève ! répondit le chef manchot. »

Boris grelotta.

                -« Brr, j’ai froid, gémit il »

                -Bien sur, tu n’as même pas de pull et d’anorak. Nous allons te protéger en se mettant autour de toi car la tempête arrive ! dit le chef manchot. »

Il siffla plusieurs notes de musique et des milliers de manchots vinrent se blottir autour de Boris. Certains montaient même au dessus en formant une pyramide géante !

                -Le vent devint de plus en plus fort. Boris resta blottit au milieu de ses nouveaux amis pendant plusieurs heures. Soudain, la tempête se calma. Les manchots s’écartèrent et Boris vit alors sur la mer quelque chose d’incroyable. Un sous-marin, à moitié sorti de l’eau, s’avançait doucement jusqu’à leur glaçon. Lorsqu’il arriva tout près de la glace, le hublot supérieur s’ouvrit. Un chapeau à plume apparut, puis des yeux ou plutôt un œil et l’autre couvert d’un bandeau, puis une barbe. Un pirate sortait du sous-marin suivi d’une femme avec une jambe de bois.

                -« Oh la, garçon, tu t’es perdu ? dit l’homme. Je m’appelle Croc de fer. Approche ! »

Boris sauta sur le pont du sous-marin.

                -« Je m’appelle Lili le bois, annonça la femme. Et toi ?

                -Boris, dit le garçon encore ébahi par ce qu’il voyait.

                -Et moi, je suis le cuisinier Brandouille, brailla un homme qui sortait par le hublot avec une toque sur la tête.

                -Viens avec nous, dit Croc de fer, nous allons te reconduire. »

Boris fit un signe d’adieu aux manchots et leur cria :

                -« Merci les amis. Vous m’avez sauvé la vie ! »

Il descendit dans le sous-marin avec les autres. La porte se referma avec un grand « clac ». Boris suivit Lili le bois jusqu’à la cabine de pilotage. Par une grande vitre en demi cercle, on voyait l’avant du sous marin. Boris regarda dans cette direction et fut surpris : une espèce de pieuvre restait immobile devant le sous-marin.

                -« qu’est-ce que c’est ? demanda Boris avec effroi.

-C’est notre calamar géant qui tire notre sous-marin, répondit la femme. »

 Le garçon vit alors des cordes qui reliaient le sous-marin au calamar. Croc de fer fit un geste brusque de la main vers le haut et l’animal avança doucement. Les cordes se tendirent et le sous-marin glissa dans l’eau. Un autre geste fit accélérer le calamar. Le capitaine tendit le pouce vers le bas devant lui et la bête piqua à toute vitesse vers les profondeurs de l’océan. Un projecteur s’alluma au dessus de la grande baie vitrée. Boris voyait les grands tentacules qui se fermaient brusquement à un rythme soutenu. Parfois des formes apparaissaient dans la lumière. Un phoque poursuivant un ban de harengs passa devant eux comme une fusée.

                -« j’ai faim, dit Boris, je mœurs de faim.

                -Viens avec nous, répondit le cuisinier Brandouille.

Un autre cuisinier se tenait à coté.

                -« Je m’appelle Brin-brin, annonça t-il. Nous allons te préparer un bon petit repas.

Boris les suivit jusqu’à une pièce meublée de quatre bancs autour d’une table carré. Il mangea goulûment. Soudain un choc terrible ébranla le sous-marin.  Son assiette glissa à l’autre bout de la table et se renversa.

-« qu’est-ce qui se passe ? cria le garçon »

Il courut à l’avant du sous-marin vers la baie vitrée suivi de Brin-brin et de Brandouille. Le sous-marin avait butté sur trois énormes blocs de rochers. Ubu, le calamar n’avait pas pu le stopper complètement à temps. Heureusement, le choc avait été faible et aucune voie d’eau n’était constatée.

-« Mais, nous sommes au pied des trois dents du dragon ! s’exclama Boris. Je ne comprends rien ! Pourquoi sont-elles au fond de l’océan maintenant ? »

-« Nous sommes dans le futur, expliqua Croc de fer. Les glaces ont fondu et le niveau de la mer est monté tout doucement, centimètre par centimètre. » 

-« Il faut que je retrouve le caillou magique, se rappela Boris. Et mes amis aussi ! Le loup Billy et Kalou ! Oh la la, que sont ils devenus ? »

-« Je crois qu’ils sont au sommet des dents du dragon ! s’écria Lili le bois. Je les vois par le périscope ! Viens, regarde, Boris ! J’aperçois un loup et un lutin ! »

-« Mais oui ! Les voila ! murmura Boris avec un large sourire lorsqu’il eu collé son œil contre l’oculaire. »

-«Je vais faire remonter le sous-marin, cria Croc de fer avec sa grosse voix. »

Mais lorsqu’ils furent tous sur le pont à l’air libre près des trois iles formées par les dents du dragon, Kalou et Billy avaient disparut ! Croc de fer rentra quelques instants puis sortit avec deux perroquets sur ses epaules. Il leur donna l’ordre d’aller survoler les environs.

Les deux oiseaux disparurent dans le ciel. Cinq minutes plus tard deux points colorés grossirent à l’horizon et les deux perroquets se posèrent  sur les épaules du garçon.

-« Aie, ouille ! fit Boris »

-« Nous les avons vu naviguer sur un petit radeau construit avec des rondins de bois, dit Flo, l’un des perroquet.»

-« Bravo, bravo ! hurla Boris. Il faut vite partir à leur rencontre avant que l’orage arrive ! »

-« Je vois même des éclairs, renchérit Ma, l’autre oiseau coloré »

-« Je vais rentrer dans le sous-marin, dit Boris. Vous allez nous guider en volant droit sur eux, d’accord ? »

-« d’accord, répondirent-ils  en cœur en s’envolant. »

Tout l’équipage rentra dans le sous-marin et Boris resta perché en haut de l’échelle. Le sous-marin se mit à glisser doucement en restant un peu hors de l’eau en suivant les deux oiseaux. Au bout d’un moment, l’enfant aperçu  le radeau mais les vagues se creusaient de plus en plus. La tempête les avait rattrapés. Boris dû rentrer à l’intérieur. Le vent soulevait l’écume. Avec le périscope, le garçon ne perdait pas de vu le radeau.  Il n’était plus qu’a cinquante mètres de ses amis. Kalou lui faisait des grands signes. Plus que trente mètre. Soudain, le radeau disparut dans l’écume. Une vague venait de le retourner.

-« Vite, il faut aller dessous avec le sous-marin. Le radeau a coulé ! cria Boris.

Croc de fer le rassura :

-« Ne t’inquiète pas, Ubu va les retrouver. Il est très doué pour rechercher. »

Il fit ensuite un signe au calamar géant en pointant la main vers son nez puis vers Boris puis d’autres gestes et l’animal démarra en trombe !  Le sous-marin fit un brusque mouvement vers l’avant et Boris faillit tomber.  Quelques secondes après, Ubu attrapa un morceau de radeau et le montra à travers la fenêtre.

-« Nous allons les trouver, Boris, tu verras, murmura Lili le bois. »

Soudain le loup et le lutin apparurent au loin devant la vitre du sous-marin, flottant entre deux eaux, comme endormis. Croc de fer fit des gestes rapides pour commander le calamar. L’enfant le regarda avec étonnement  car il semblait se battre tout seul contre un ennemi invisible. Boris compris se qui se passait lorsqu’il vit un énorme requin blanc qui allait vers Billy et Kalou. Croc de fer avait donné l’ordre au calamar géant de se battre contre le requin.

 

Le combat fut inégal : Ubu était dix fois plus gros que le requin et bien plus rapide. Il fondit sur le poisson prédateur à la vitesse de l’éclair et, tel l’anaconda enserrant sa proie, enroula un tentacule autour de son corps. Les spectateurs derrière la vitre n’en croyaient pas leurs yeux. Le requin essaya de le mordre mais sa mâchoire claquait dans l’eau. Ses dents acérées ne coupaient rien. Il se débattait en vain. Rapidement, avec deux autres tentacules, le calamar géant attrapa précautionneusement Billy et Kalou et les déposa dans le sas du sous-marin. Boris et Lili le bois se précipitèrent pour s’occuper d’eux. Quelques minutes après, ils reprenaient leur esprit dans la cabine de soin du sous-marin. A la vue du garçon, ils explosèrent de joie.

-« Boris, dit Kalou, nous sommes content de te voir. Nous t’avons cherché partout ! Nous te croyions perdu.

- Nous avons le caillou magique. Là, dans ce petit sac, prends le Boris ! ordonna Billy »

Le garçon attrapa le sac et sorti alors une pierre qui tenait dans sa main composée de quartz et de mica extraordinairement lumineuse même dans l’ombre. Elle avait été déposée quelques centaines de milliers d’années auparavant par un glacier. Elle rayonnait et ressemblait un peu à un petit fer à repasser.

 

Boris se réveilla en sursaut. Kalou et Billy, penchés au dessus de lui, le regardaient en souriant.

-« Quel drôle de rêve !gémit l’enfant »

Il commença à raconter à ses amis son rêve : comment les manchots l’avaient sauvé du froid, l’arrivée du sous-marin… Soudain, un bruit sourd l’interrompit.

-« Les fourmis soldats du dragon ! crièrent Boris et Kalou. »

Elles étaient déjà à leur trousse. Les monstres avaient réussi à franchir le pays des collés et des pas collés. Les premières fourmis s’étaient sacrifiées en se collant dans le bonbon pour que les autres puissent passer sur leur dos, formant ainsi un pont géant.

-Vite, il faut fuir, dit Billy. Donnez-moi chacun une de vos chaussettes et je vais laisser votre odeur pour que les fourmi-soldats suivent une fausse piste. Elles sont très douées pour suivre une trace au sol. Elles me suivront en croyant nous sommes ensemble. Je vais plus vite qu’elles et je suis infatigable.

-Comment allons-nous partir sans laisser notre trace ? demanda Boris 

-Vous allez passer par les arbres.  Au bout de quatre cents mètres, vous pourrez descendre. Mais mettez des branches et des feuilles sur vos vêtements jusqu'à ce qu’on ne puisse plus vous voir. Marchez à reculons, en balayant avec une branche après votre passage, leur expliqua Billy. 

-Et le caillou magique ?questionna Kalou.

-Je vais attirer les fourmis soldats loin, très loin et, à mon retour, j’irai le chercher, répondit le loup. Donnons nous rendez-vous à la pierre du loup, vers le pays des collés et des pas collés, là ou vous m’avez rencontré. Bonne chance à vous. »

 

Billy prit les deux chaussettes dans sa gueule et parti en les laissant trainer sur le sol. Kalou et Boris grimpèrent sur l’arbre au pied duquel ils étaient assis. Ils progressèrent doucement d’arbre en arbre dans la direction opposée de celle du loup. La forêt était dense mais alors que Kalou attrapait les branches avec l’aisance d’un chimpanzé, Boris avait beaucoup plus de mal et beaucoup moins d’assurance que son ami. Au bout de quatre cents mètres, Kalou dit :

-« Nous pouvons descendre à présent ! »

Boris traversait alors à califourchon la dernière branche lorsqu’il glissa et  se retourna à l’envers accroché par les jambes et les mains. Il sentit alors quelque chose glisser de sa poche et tomber sur le sol. Une brillante lumière jaillit.

« -Mais qu’est ce que c’est ce bidule lumineux qui est tombé de ta poche ? demanda Kalou.

-viens plutôt m’aider ! s’écria Boris »

Le lutin arriva avec souplesse et l’aida à se remettre à l’endroit sur la branche puis à rejoindre le tronc de l’arbre. Descendus à terre, les deux compères, s’approchèrent de la lumière. Au fond d’un petit trou de dix centimètres une petite pierre blanche et argentée en forme de fer à repasser rayonnait.

-« Tu avais ça dans la poche ! s’écria Kalou »

Le caillou s’enfonçait progressivement dans la terre comme s’il la faisait fondre. Un cratère d’un mètre de diamètre se forma. Le caillou était maintenant à deux mètres de profondeur. Sans réfléchir, Boris sauta dans le trou, prit le caillou et le mit dans sa poche. Il leva la tête pour parler à Kalou lorsqu’il vit une galerie creusée à l’horizontal et, à l’intérieur, une taupe. Elle lui dit en bougeant dans tous les sens :

-« Viens, venez, j’ai appris que les fourmis soldats vous poursuivent. Je vais vous conduire par nos galeries. Ou allez-vous ? « 

Boris lui indiqua le lieu de rendez-vous fixé par Billy. Le lutin sauta à son tour dans le trou. Une autre taupe s’écria :

-« filez avec mon amie Miopie ! Moi, je vais reboucher le trou pour que les fourmis soldats du dragon ne vous trouvent pas ! »

Boris sortit sa lampe de son sac et suivit Kalou et Miopie dans des tunnels sans fin assez sombres. Parfois, ils croisaient un groupe de taupes dans des chambres plus grandes qui s’exclamaient :

-« Courage, vous êtes bientôt arrivés ! »

Au bout d’un moment, Miopie s’écria :

« -ici ! »

Elle se mit à creuser à la verticale et bientôt un rayon de soleil pénétra dans la pénombre. Ils se hissèrent hors du trou en dessous des pattes de Billy qui les attendaient ! Il avait le regard triste et annonça gravement :

-« Le caillou magique à disparut. A la place il y avait  un message du dragon ! »

Il le donna à Boris et Kalou :

« Je reprends le caillou magique. Vous vouliez anéantir mes pouvoirs ! Vous ne n’y arriverez jamais. Pour vous punir, je vais inonder le bois de poussebou !  Le dragon»

Boris poussa un cri :

-« Hé, mais alors, et cette pierre que j’ai dans la poche si lumineuse qui peut s’enfoncer dans le sol ! »

Il sortit la pierre et la plaça dans sa main. Elle rayonnait. Billy s’exclama :

-« Incroyable ! Le caillou magique ! Depuis quand l’as-tu dans la poche ? 

- Heu, je ne me rappelle plus, hésita Boris en se grattant le front. Depuis que nous nous sommes séparés. Je ne sais pas comment il a atterri dans ma poche ! Je ne l’avais pas avant de m’endormir, il me semble… »

- Incroyable, dit Kalou avec un sourire, il faut l’apporter à la fée ! 

-Oui, mais nous devons traverser le pays des collés et des pas collés et le bonbon fond à grosses gouttes ! s’exclama Boris.

-Venez par les tunnels les amis ! dit Miopie.

-Je vous laisse. Je vais encore occuper les fourmis soldats avec des fausses pistes, affirma Billy. Au revoir et bonne chance !

-Au revoir, Billy cria Boris en s’engouffrant à la suite Miopie dans les galeries sombres creusées par les taupes. Au bout d’un moment, elle s’arrêta et dit :

-« Je ne suis pas sûr mais je crois que nous pouvons sortir ici. »

La taupe creusa vers la surface  et une goutte de bondon tomba dans le tunnel.

-« vite, ne touchez pas le bonbon et venez par la ! s’écria Miopie. »

Une brèche s’ouvrait et un filet de bonbon fondu coulait à l’intérieur .Ils rejoignirent la taupe de l’autre coté. La pâte sucrée s’infiltrait de plus en plus. Ils rampèrent le plus vite possible derrière Miopie, poursuivit par le bonbon gluant qui s’étalait. Plus loin, ils avaient suffisamment d’avance pour reprendre leur souffle.

-« Je vais essayer ici, dit Miopie qui se mit à creuser vers le haut. Ouf, pas de bonbon cette fois ».  

Arrivé à l’air libre, Boris poussa un grand ’Youpi’.

-« Adios. Je vais reboucher la galerie pour que le bonbon n’envahisse pas toutes les galeries. Bonne chance ! dit Miopie  en retournant à l’intérieur du trou.

-Au revoir et merci ! s’écrièrent Boris et Kalou en s’élançant dans la forêt. »

Après un long temps de marche, le soleil baissait sur l’horizon quand ils arrivèrent dans une vaste clairière, le pays des sans voix. La tribu des  Lignifiés  les attendait. Les oiseaux de la forêt les avaient prévenus de leur arrivée. Ils furent acclamés avec de grands gestes et des applaudissements. La fée rose se jeta dans les bras de Boris et Kalou.

-« Comme je suis heureux de vous revoir ! J’avais si peur que les fourmis soldats ne vous capturent ! s’écria-t-elle ?

-Et nous avons le caillou magique ! s’exclama le garçon. »

Il le sortit de sa poche et le tint dans sa main. Une lumière merveilleuse inonda la clairière. Les Lignifiés  étaient envoutés par cette lumière. Sans cesser de la fixer, ils se placèrent lentement à distance régulière dans la vaste prairie écartant leurs bras qui s’allongeaient de plus en plus. Puis leurs ventres et leurs cous enflèrent. Leurs costumes gris et leurs cravates craquèrent. Ils se mirent à grossir et à grandir. Ils mesuraient à présent trois mètres de haut. Les sacoches volèrent en éclat, libérant des milliers de feuilles blanches qui commencèrent à tournoyer autour d’eux ! Leurs doigts se ramifiaient, leurs peaux se transformaient en écorce, leurs pieds s’enfonçaient dans le sol. Ils s’élevaient à dix mètres de haut, puis quinze, puis vingt. Les feuilles vinrent se coller au bout de leurs ramifications et ils se transformèrent complètement en arbres.

Boris et Kalou regardaient avec des yeux ébahis.

-« Youpi, ils redeviennent ce qu’ils étaient auparavant ! s’écria Rose avec enthousiasme.

-Ah bon, finit par dire Boris.  Ils étaient des arbres avant ? 

-Oui, oui, et ils ont surement retrouvé leur voix. C’est magnifique ! » 

Alors Boris s’approcha lentement de l’arbre le plus proche et colla son oreille sur le tronc.  Il entendit une voix grinçante et faible :

-« Hêtre ou ne pas être, telle est notre devise. Nous avons la parole à nouveau. Merci Boris. Voici la formule magique que tu diras à l’oreille de la fée : ‘Tu es belle, Rose, si belle avec la lumière de la connaissance qui t’entoure à jamais. »

L’enfant s’approcha doucement de Rose avec le caillou rayonnant posé à plat dans sa la main. Il répéta la formule magique à l’oreille de La fée. Elle rougit puis sa peau ridée se tendit, ses rides disparurent, son nez crochu rentra dans son visage pour laisser place à un ravissant petit nez. Ses joues ne tombaient plus et son cou retrouvait une parfaite splendeur ! Au dessus d’un tout petit menton, ses deux lèvres fraiches et pulpeuses s’arquaient vers deux pommettes ravissantes dans un sourire rayonnant. Une lumière toute pareille à celle du caillou magique entoura tout d’un coup la fée et Boris, qui regardait avec admiration Rose, ne remarqua même pas que, dans sa main, la pierre s’était éteinte brusquement.

La fée, redevenue une belle jeune fille, avait aussi retrouvé ses pouvoirs magiques. Elle se retourna alors vers les trois dents du dragon et lança avec son index des éclairs. Le dragon poussa un grand râle et se figea pour toujours en rocher. Kalou et Boris applaudirent. Les arbres autour se balancèrent de joie. Soudain, une rumeur sourde arriva à leur oreille.

-« Attendez, cria Kalou, j’entends les fourmis soldats.

-Je m’en occupe, dit Rose en souriant. »

Elle lança des éclairs en direction du bruit. Les monstrueuses fourmis soldats passèrent instantanément de la taille d’un rhinocéros à celle d’un moucheron ! Elle se tourna alors vers Kalou  et lui annonça :

-«Les fourmis soldats sont toujours aussi nombreuses, mais minuscules maintenant ! N’ayez plus peur ! Elles ne feront désormais plus le moindre mal, même à une mouche qui rote ! Quant à vous, les lutins, je ne peux pas vous redonner votre taille mais je vais lancer un éclair pour que vous ne rétrécissiez plus ! »

Un jet de lumière parti du doigt de la fée vers le village des lutins.

Un rayon de lumière tapa dans l’œil de Boris. Il se réveilla. Il était dans son lit, chez lui. Par terre sur le plancher de sa chambre se trouvait son sac avec son arc et ses flèches. Ses habits étaient posés sur la chaise. Il manquait une chaussette et son pull. Sur son bureau, un caillou blanc et argenté en forme de fer à repasser recouvrait un morceau de papier ou il était écrit :

« Merci, Boris, tu nous as aidé à nous délivrer du dragon du bois de poussebou. Il est maintenant pour toujours transformé en rocher ! Nous pouvons danser ! Je t’attends demain pour faire la fête !

Rose »

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C
quelle belle aventure pour ce gamin , Boris.... <br /> on y croit, on est là avec lui, on imagine même être devant un dessin animé, quelques références à d'autres personnages également.... Bravo très chouette cette histoire pour les mômes et je crois savoir où se trouvent les dents devenues rochers...
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E
oui, les dents ne sont pas si loin d'un feu de cheminée...